1. DES PRÉJUDICES RÉELS, MAIS INVISIBLES
Tous les traumatismes ne laissent pas de traces visibles sur le corps. Certains provoquent des dégâts profonds, durables, mais silencieux. On parle alors de séquelles invisibles : troubles de la mémoire, anxiété chronique, dépression, stress post-traumatique, perte de repères, épuisement mental…
Ces séquelles touchent la sphère cognitive ou psychique, souvent à la suite d’un traumatisme crânien, d’un accident de la route, d’une agression, d’un accident du travail, ou même d’un choc émotionnel intense.
Le plus difficile pour la victime ? Faire reconnaître ce qu’elle vit. Car l’absence de lésion apparente ne signifie pas l’absence de souffrance.
2. QUELS TYPES DE TROUBLES PEUVENT ÊTRE RECONNUS ?
2.1 Troubles psychiques post-traumatiques
État de stress post-traumatique (ESPT) : reviviscences, cauchemars, hypervigilance, isolement
Troubles anxieux généralisés : angoisses persistantes, peurs irraisonnées
Dépression réactionnelle : perte d’intérêt, fatigue mentale, idées noires
Troubles du sommeil : insomnie, réveils en sursaut, sommeil non réparateur
2.2 Troubles cognitifs
Troubles de la mémoire (amnésie partielle, oublis fréquents)
Difficultés de concentration et de planification
Lenteur de traitement de l’information
Troubles de l’attention ou de la parole
Fatigabilité cognitive
Ces troubles peuvent survenir même en l’absence de lésion visible. C’est ce qui rend leur reconnaissance d’autant plus délicate.
3. COMMENT FAIRE RECONNAÎTRE DES SÉQUELLES INVISIBLES ?
3.1 L’expertise médicale : une étape cruciale
La reconnaissance passe obligatoirement par une expertise médicale, idéalement accompagnée d’un avocat et/ou d’un médecin-conseil de victimes.
Le médecin expert devra établir un lien de causalité entre le fait traumatique et les symptômes actuels. Cela nécessite souvent une batterie de tests neuropsychologiques, voire un suivi en psychiatrie ou en neurologie.
3.2 Apporter des preuves concrètes
Il est essentiel de documenter le dossier avec :
les diagnostics des professionnels de santé (psychologue, psychiatre, neurologue)
les comptes rendus de consultation
les traitements médicamenteux (anxiolytiques, antidépresseurs…)
les arrêts de travail ou ruptures professionnelles
les témoignages de proches
4. L’INDEMNISATION DES PRÉJUDICES PSYCHIQUES ET COGNITIFS
Les séquelles invisibles sont parfaitement indemnisables, à condition qu’elles soient reconnues et documentées.
Postes de préjudices concernés :
Déficit fonctionnel temporaire ou permanent
Préjudice d’agrément (perte d’activité sociale ou de loisir)
Souffrances endurées psychiques (quantifiées sur une échelle de 1 à 7)
Préjudice professionnel (reconversion ou incapacité)
Préjudice moral
5. UN COMBAT PSYCHOLOGIQUE ET JURIDIQUE POUR LES VICTIMES
Les victimes de séquelles invisibles doivent lutter sur deux fronts :
contre les symptômes eux-mêmes (fatigue mentale, anxiété, pertes de repère…)
contre la minimisation de leur situation par l’entourage, les assureurs ou même certains médecins
Il est fréquent que ces victimes soient incomprises, accusées d’exagérer ou invitées à « tourner la page ». Pourtant, ce sont justement ces remarques qui aggravent le mal-être et isolent davantage.
Reconnaître des séquelles invisibles, c’est donc aussi légitimer la souffrance et permettre à la victime de se reconstruire, avec une réparation morale et financière adaptée.
6. QUE DIT LA LOI SUR LES SÉQUELLES INVISIBLES ?
Les troubles psychiques et cognitifs sont reconnus par la jurisprudence française comme des préjudices corporels réparables, dès lors qu’ils ont été prouvés médicalement et qu’un lien direct avec l’événement traumatique peut être établi.
Les experts s’appuient sur les critères définis par :
la nomenclature Dintilhac
les référentiels des cours d’appel
7. L’ACCOMPAGNEMENT DU CABINET DOMCORP AVOCAT : POUR UNE RECONNAISSANCE PLEINE ET ENTIÈRE
Chez DomCorp Avocat, nous savons que certains traumatismes ne se voient pas, mais qu’ils brisent une vie tout autant qu’une blessure physique.
C’est pourquoi nous défendons avec conviction les victimes de :
traumatismes crâniens aux séquelles cognitives durables
agressions ayant causé anxiété, troubles de la mémoire ou repli sur soi
accidents de la route ou du travail avec impact psychique ou cognitif
Une stratégie adaptée aux préjudices complexes
Nous vous aidons à :
constituer un dossier solide, médicalement et humainement étayé
faire reconnaître l’existence des séquelles invisibles
obtenir une évaluation juste de vos troubles
obtenir la réparation la plus juste et la plus complète possible (souffrances, perte professionnelle, atteinte à la vie sociale, etc.)
CONCLUSION : LES SÉQUELLES INVISIBLES MÉRITENT LA MÊME ATTENTION QUE LES SÉQUELLES VISIBLES
Faire reconnaître des séquelles invisibles après un accident ou une agression n’est jamais simple. Mais c’est possible. Grâce à une expertise adaptée, un accompagnement humain et juridique, et un dossier bien construit, vous pouvez faire valoir vos droits et obtenir la réparation à laquelle vous avez droit.